Parce qu’un “corps au contraire tu m’as préparé ”et il n’est jamais comme nous l’attendons. Il faut apprendre à l’écouter, le Corps, du Christ.
Je voudrais crier avec liberté et joie face a celui qui est encore esclave des mille peurs: le Divin s’est fait corps. Et un corps il l’a préparé à chacun de nous parce que c’est là qu’il veut se faire rencontrer.
La recherche de Dieu ne peut plus être imaginée détachée de notre chair.
L’Évangile d’aujourd’hui est l’histoire d’un Dieu qui choisit d’habiter un corps. Pas une Eglise, pas une Arche, pas une Institution mais le corps. Parce que le corps vit et change et grandit. Le corps d’Élisabeth, qui doit se remettre à faire la mère au lieu de la grand-mère. Elle espérait une sainteté de prières et encens et au contraire tu m’as préparé un corps et ce sont les combats de la vie qui changent. Marie, malgré toute la rhétorique de deux mille ans, reste mère. Nous avons fait l’impossible pour la désincarner, apparition incertaine, mais elle reste un corps. Un ventre fécond à écouter. Le corps d’une mère qui perd un fils, qui puis essaie de le retrouver. Le corps d’une mère qui sur son ventre, sous la croix, appuiera un cadavre trop jeune. Une femme appelée à chercher le divin en Jean, un autre corps.
