Chers frères et sœurs,
le Seigneur ne se lasse jamais d’avoir de la miséricorde pour nous,et veut nous offrir encore une fois son pardon — nous en avons tous besoin —, en nous invitant à revenir à Lui avec un cœur nouveau, purifié du mal, purifié par les larmes, pour prendre part à sa joie.
Comment accueillir cette invitation?
Saint Paul nous le suggère: «Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu» (2 Co 5, 20).
Cet effort de conversion n’est pas seulement une œuvre humaine, c’est se laisser réconcilier.
La réconciliation entre nous est possible grâce à la miséricorde du Père qui, par amour pour nous, n’a pas hésité à sacrifier son Fils unique.
En effet, le Christ, qui était juste et sans péché, pour nous a été fait péché (v. 21) lorsque, sur la croix, il fut chargé de nos péchés, et ainsi, il nous a rachetés et justifiés devant Dieu.
«En Lui» nous pouvons devenir justes, en Lui nous pouvons changer, si nous accueillons la grâce de Dieu et que nous ne laissons pas passer en vain ce «moment favorable» (6, 2).
S’il vous plaît, arrêtons-nous, arrêtons-nous un peu et laissons-nous réconcilier avec Dieu. […]
L’invitation à la conversion est alors un encouragement à revenir, comme le fit le fils de la parabole, entre les bras de Dieu, Père tendre et miséricordieux, à pleurer dans cette étreinte, à se fier à Lui et à se confier à Lui.
Pape François, Homélie, 18 février 2015